Le somnambule par Sebastian Fitzek

Cigarettes after sex – Dreaming of you

Couverture Le somnambuleLe somnambule est un thriller écrit par Sebastian Fitzek et publié aux éditions L’Archipel en 2017. Il comporte 330 pages.

Adolescent, Leo Nader était en proie à de terribles crises de somnambulisme. Si intenses, qu’on l’avait contraint à suivre un traitement psychiatrique auprès d’un spécialiste, le Dr Volwarth.
Bien des années plus tard, Leo se croit guéri. Mais, un matin, il découvre que sa femme Nathalie a été blessée pendant la nuit et qu’elle s’apprête à le quitter.
Quand il essaie de la rattraper, elle s’enfuit avant de mystérieusement disparaître. Perturbé, Leo, qui se croit coupable sans en avoir conservé le moindre souvenir, décide de retourner voir le Dr Volwarth.
Celui-ci lui conseille de s’équiper d’une petite caméra pour enregistrer ses déplacements nocturnes. Ce qu’il va découvrir ira bien au-delà de tout ce qu’il pouvait imaginer…

***

Il faut croire que les thrillers c’est comme les fruits, il y a une saison pour en lire. C’est la question que je commençais à me poser après avoir essuyé deux déceptions successives et un abandon. Et puis je suis tombée sur ce livre (pas littéralement) dont le résumé m’avait tapé dans l’œil (pas littéralement non plus). D’autant plus que j’ai lu un petit nombre de thrillers portant sur les pathologies diverses (merci Franck Thilliez) et que c’est la première fois que je voyais un livre sur le somnambulisme. Donc je me suis laissée convaincre et, entre ce livre et moi, ça a plutôt bien marché, même si l’histoire est assez rocambolesque*.

Nous nous retrouvons dans un premier temps dans l’appartement que Léo occupe avec sa femme Nathalie. Seulement, dès les premières lignes, la jeune femme fait ses valises, le visage complètement tuméfié, prête à quitter le jeune homme. Le lecteur est donc aussi pantois que Léo qui, en plus de cela ne se souvient absolument de rien. Instinctivement, il se sent responsable mais, en plus de cela, sa femme disparaît mystérieusement et, à mesure de l’histoire, Léo retrouve plein d’objets lui appartenant dans son appartement, alors qu’elle les avait emportés avec elle. De plus, des disparitions d’objets, des choses mystérieuses se produisent chez lui.
Nous apprenons ensuite que l’homme était dans son passé somnambule. A partir de ce moment là, nous voyageons entre ses phases de sommeil, ses phases de réveil et celles où il est en pleine paralysie du sommeil. On ne sait plus sur quel pied danser, et l’auteur en profite pour nous manipuler à sa guise.

« Il avait peur. Peur d’une personne bien précise, debout, ici, en bas, une personne qu’il n’avait jamais rencontrée bien qu’elle ait toujours été près de lui : il avait peur de lui même. »

L’intrigue est plutôt haletante, il n’y a absolument aucun temps mort. Malgré tout, on n’est pas forcément accroché au livre au point de le lire en une nuit, mais il a toutefois un léger côté addictif. Nous suivons l’histoire au gré des découvertes de Léo et ressentons donc la même détresse que lui dans les moments où il tente de recoudre les évènements entre eux.

Les personnages quant à eux, sont assez particuliers. En effet, on a le sentiment de les connaître, sauf qu’à mesure des révélations, on se rend compte que l’on ne sait absolument rien à leur sujet ou bien, les révélations font sans cesse changer notre opinion. Au démarrage par exemple, je n’aimais pas Léo et avais peur pour Nathalie, puis à mesure la situation s’est carrément inversée.
Je n’en dirai pas plus sur les autres personnage, car avec la fin, la situation s’éclaire carrément, et on comprend davantage les actes de chacun.

D’ailleurs, cette fin était juste absolument inattendue et je suis carrément tombée des nues en apprenant le pourquoi du comment. Juste un petit bémol sur un personnage, qui n’avait absolument pas sa place dans l’histoire et qui aurait je pense pu être aisément écarté au vu de l’ampleur de toute l’intrigue.

« Un homme m’observe, debout dans ma chambre, et quand il brandit sa hache, je suis incapable de réagir. Je voudrais bondir, lui hurler dessus, ou au moins lui demander de plutôt s’en prendre à ma femme – sans succès. »

En conclusion : ♥♥♥♥ Un bon thriller que je suis contente d’avoir lu après toutes les déceptions. Je n’avais jamais lu un livre traitant le sujet, c’était nouveau et j’ai appris des choses. J’ai été absolument surprise par la fin. Je pense relire d’autres livres de cet auteur par la suite.

Par Nina

(*Par respect et dignité, la modération s’est octroyée le droit de censurer la chronique pour éviter les blagues inopinées et peu subtiles ayant lien avec le sommeil telles que « une histoire à dormir debout ».)


4 réflexions sur “Le somnambule par Sebastian Fitzek

    1. Je ne connaissais pas du tout cet auteur, je pense que je vais m’intéresser à d’autres de ses parutions ! Pour le coup, je n’ai pas beaucoup d’éléments de comparaisons, mais je trouve que ce thriller là est vraiment sympathique ! N’hésite pas à me donner ton avis si jamais tu le lis ! 🙂

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    1. Tout à fait ! Je sais qu’il en a écrit d’autres donc j’irai jeter un oeil ! 🙂
      J’ai déjà lu « Rêver », c’est vrai que j’ai trouvé le roman sympathique et je faisais souvent des rapprochements entre les deux.

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