Tragédie – Hey oh !
(Pardon à tous. C’était si approprié)
Il y a quelques semaines, Sophie et moi avons lu en même temps le roman de Marie Minelli, Sexe, mensonges et banlieues chaudes, plus par sadisme que dans la perspective de passer un bon moment de lecture je vous l’avoue. Je ne pensais pas particulièrement vous le chroniquer, mais il s’agissait de mon seul argument pour pousser Sophie à écrire le bêtisier de son article Romances Homosexuelles, qu’en revanche j’avais très envie de lire. Alors me voilà avec ma petite chronique.
Plutôt que de tirer sur l’ambulance pendant 1000 mots, parce que je ne vais pas vous mentir cette lecture fut désastreuse, je me suis dit que j’allais vous livrer un article un petit peu plus poussé et peut-être plus analytique pour aborder avec vous mon rapport à la romance, et notamment le problème que me posent beaucoup de livres de ce genre.
Mais avant toute chose, présentons brièvement le livre du jour : Sexe, mensonges et banlieues chaudes est une comédie romantico-érotique écrite par Marie Minelli, publiée aux éditions La Musardine en 2014. Le livre comporte 179 pages.
Descendante d’Helena Rubinstein, Sara vit à Neuilly entre son père, industriel blindé, sa mère éditorialiste chez Elle, et son petit ami Amaury de Saint Sauveur. Elle travaille à la « fondation pour les femmes-du-monde » que dirige sa bourgeoise fin-de-race de belle-mère, et brunche souvent avec ses deux meilleures copines aussi vénales que futiles. Mais Sara ne se sent pas à sa place et décide de gagner son indépendance. Pas de pot, c’est ce moment que choisit Amaury pour la demander en mariage en public. Elle est piégée… Par une suite de malentendus, Sara postule à un programme diversité chez France Télévisions et se fait passer pour une Marocaine de Seine-Saint-Denis afin de décrocher le job qui la mènera à l’indépendance professionnelle. C’est là que son chemin croise celui du mystérieux Djalil. Et si son salut se trouvait de l’autre côté de périph’ ? Peut-elle décemment quitter sa vie confortable à Neuilly pour aller vivre avec ce banlieusard qui ne lui promet rien ? Sara pourra-t-elle tout avoir, la fortune et le plaisir, la sexualité et le mariage ? De rebondissements en mensonges, scènes de sexe débridées et déclarations d’amour, un mélange détonnant entre le grand théâtre de quiproquos à la Marivaux et le film Tout ce qui brille. Avec un ton irrésistible, féminin mais pas cruche, drôle mais pas lourd, branché mais pas bobo, Sexe, mensonges et banlieues chaudes nous entraîne dans les coulisses des médias et nous fait voyager des immeubles cossus de Neuilly aux cités du 93. Hommage vibrant à l’ouverture aux autres, Roméo & Juliette version érotico-moderne, ce roman se révèle un hymne aux femmes de cette génération, tiraillées entre idéalisation du couple et désir d’indépendance, fantasmes et réalité, hyperréalisme et troisième degré. Avec de vraies scènes de sexe à l’intérieur !! Un roman écrit par une fille, pour les filles, une comédie érotique et romantique dans la lignée de Sex in the kitchen, d’Octavie Delvaux
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Le résumé étant plutôt complet, je ne vous en dirai pas plus. Pas que je crains de vous spoiler d’une quelconque manière, parce qu’il ne se passe rien de surprenant, et qu’à la lecture du chapitre 3 on sait déjà comment tout cela se terminera.
La première remarque que je me fais en lisant ce résumé, c’est combien tout paraît cliché. Nous sommes face à une jeune femme d’un milieu uuuultra privilégié (chaque u a son importance), qui descend d’une famille très riche, qui travaille pour elle et vit dans un des lieux les plus huppés de France, où rien que la salle de bain fait la taille de ma maison entière. Le personnage de Sarah n’a aucune substance, aucun caractère, et chacune de ses pensées est le reflet de son milieu social. Elle ne voit pas plus loin que le bout de son nez, ou plutôt, que le bout de son escarpin plus onéreux que tout mon mobilier réuni. Donc forcément je n’ai pas pu m’y attacher (les plus perspicaces d’entre vous me diront que je n’ai pas essayé. Et vous avez parfaitement raison.) Plus que de refléter un milieu, j’irais même jusqu’à dire que Sarah reflète les stéréotypes que l’on s’en fait : la surconsommation, le trop plein de luxe, la démesure, les grandes fêtes mondaines, la drogue, l’ostentation, l’apparat… Je pourrai passer des heures à poursuivre cette liste. Tout cela renforcé par une énumération constante de noms de marques… et de noms de richissimes célébrités. Ce que j’ai trouvé assez usant. Par exemple : « Ma page Facebook est couverte des commentaires d’héritiers de l’industrie et du show-business, Alma Gucci, Laura Smet, Arthur de Boultrait, nous étions à l’école ensemble »
De manière générale, cette utilisation très importante de clichés, de références à des marques, on le retrouve très souvent dans certains types de romances, très superficielles et calquées les unes sur les autres. Faire appel à une multitude de clichés pour créer un environnement permet aux lecteurs de s’immerger plus rapidement dans un univers, qui ne doit pas nécessairement être expliqué puisqu’il fait appel à des éléments connus. Par extension, soyons honnêtes, cela permet aussi de ne pas se creuser la tête… mais peut-être pour se consacrer à quelque chose de plus crucial ? Les personnages par exemple ?
« Vous avez entendu parler de moi ; mes voisins s’appellent Liliane Bettencourt, Jean Sarkozy, Laurence Ferrari, et d’autres dont les noms ne vous diraient rien, que les logos. J’habite chez mes parents, un 250m2 à Neuilly-Sur-Seine, mais peu importe, je pourrais aussi bien vivre ailleurs : à Megève, à Londres, à Monaco, dans l’Upper East Side, je suis partout chez moi car nous sommes chez nous partout. »
Au risque de vous décevoir, ce n’est pas le cas non plus (je ne vous sens absolument pas surpris).
J’ai déjà dit pas mal de bien sur le personnage de Sarah dans le paragraphe précédent, donc faisons bref. Sarah est une jeune femme qui se pense prisonnière du milieu dans lequel elle vit (même si son attitude montre exactement le contraire), qui est extrêmement centrée sur elle-même, ses désirs et ses envies, sans prendre en considération l’avis d’autrui. Elle veut renoncer à un mariage qui l’enfermerait, et s’évade de sa triste vie en prenant part à un programme « diversité » de France Télévision en tant que marocaine vivant en Seine Saint Denis. Oui tout ça n’a pas beaucoup de sens, mais enfin. A plusieurs reprises, l’autrice nous expose ses études et sa carrière : si elle a été pistonnée par sa mère dans le passé pour avoir un emploi, et qu’elle travaille pour sa belle-mère, elle a tout de même réellement fait des études, et a été diplômée (et pas un diplôme que l’on achète, je vous vois venir). Alors, à défaut d’être intelligente, Sarah est au moins instruite. DONC POURQUOI EST-ELLE PRÉSENTÉE COMME UNE SOMBRE IDIOTE ENFERMÉE LITTERALEMENT DANS UNE TOUR ? Sans accès aux informations ? Chacune de ses réflexions trahit une ignorance crasse sur la société, dès lors que cela ne concerne pas son milieu de vie. Je peux concevoir (à défaut de le comprendre) que lorsque l’on appartient à son milieu on ne se soucie pas des problèmes vitaux des « gens normaux » mais de là à ne rien connaître des actualités, de la géopolitique, et d’avoir une image aussi biaisée du monde qui l’entoure… alors qu’elle est présente sur les réseaux sociaux, qu’elle a donc accès aux informations… Ce passage m’a particulièrement frappée : « Elle lance rapidement un sujet de conversation sur la Syrie, ce qui ne m’arrange pas : je n’ai pas la moindre idée de ce qui s’y passe exactement, je ne suis même pas sûre de pouvoir situer précisément ce pays sur une carte. Les jeunes de banlieue sont censés parler de rap et de drogue, pas de stratégie géopolitique ! Si j’avais su, j’aurais révisé les discours de Bachar Al Assad au lieu d’apprendre par cœur l’album de Booba »
Le manque de cohérence du personnage de Sarah la rend totalement insupportable, et le traitement des personnages féminins de son entourage (sur lequel je reviendrai bien entendu) est ultra problématique. Bon vous me direz, il vaut peut-être mieux être problématique plutôt qu’inexistante comme un personnage masculin. Parce qu’à part être mentionné comme le love interest de l’héroïne, le « décorateur gay (comme tous les décorateurs que je connais) » ou le père industriel… On ne sait que peu de choses des personnages masculins
Alors. Si ni l’univers, ni les personnages ne sont creusés, l’autrice a très probablement mis le paquet sur le scénario. Oui. C’est forcément ça !
Là encore, soyons franc : C’est non. Rien n’est cohérent et tout est problématique. Sarah change d’avis comme de chemise : elle veut quitter sa vie de privilégiée, mais elle ne prend aucune décision, elle déteste son mari mais revient constamment à lui, elle travaille pour une association d’aide aux femmes… qui est l’association la plus antiféministe qui soit : « Nous organisons une conférence de presse sur le thème « Pour ou contre des quotas de femmes dans les conseils d’administration ? » La fondation est évidemment pour, pas par principe, mais parce que notre ministre de tutelle est pour et que c’est lui qui délivre les subventions ». Bref vous avez compris, ça se passe de commentaire. Vraiment chaque situation donne lieu à d’énormes roulements d’yeux. J’aurais aimé que son personnage, si elle était réellement prête à quitter tout ce monde là, s’ouvre réellement sur les autres, et remette en question les préjugés dans lesquels elle a grandi. La décision de Sarah de continuer de prendre part à ce programme qui ne la concerne pas, et donc de conserver une place qui ne lui est pas destinée m’a heurtée, et je pense, n’envoie pas forcément un très bon message.
« « Je m’appelle Sara… Sara… Bast… euh… » Je regarde autour de moi. Je revois en pensée le texto de Brigitte Delmas « Dis que t’es marocaine »… « Sara… Ben… Afhid. » C’est ce qui ressemble le plus à Bastide après tout, non ? Je marque une pause, je m’attends à tout moment à des rires ou des regards sceptiques. Paola m’encourage : « Oui, de quelle banlieue venez-vous ?
–Euh… de… de… » Je cherche, je fouille dans ma mémoire à la recherche d’une banlieue que je pourrais connaître. Je n’en connais pas. Neuilly ? Levallois ? Boulogne ? La Défense ? Marnes-la-Coquette ? Non, ça ne fera pas l’affaire… »
Tout ce scénario manquant de cohérence, ces personnages qui ne tiennent pas la route…. Cela me questionne. Finalement, qu’attend-on d’un livre comme celui-ci ? Des personnages attachants ? Un scénario qui nous porte ? Un moment de divertissement ? En toute mauvaise foi, j’irai jusqu’à dire qu’aucune case n’est cochée dans ce livre : on a des personnages très vides, un scénario tellement incohérent qu’il ne nous porte pas beaucoup, ou alors pas bien loin et il faut finir à pieds. En revanche, c’est indéniable : les 179 pages du roman se tournent très vite. Non pas parce que le suspens est insoutenable. Mais parce que c’est écrit très simplement. Tellement simplement qu’on passe les pages sans trop se questionner, mais de manière très passive. Un peu comme Sarah, en fait.
Rappelons aussi en passant que ce livre est supposé être une comédie romantique (oui comme Love Actually, qui est quand même taillé dans un autre bois) et qui comporte en plus des scènes de sexes. Je reviendrai sur l’aspect comédie. L’aspect érotique ne m’a pas réellement convaincue. Et au vu d’autres chroniques sur le net, il n’a pas convaincu grand monde. Les scènes sont excessives et clichées, et pour dire, je les ai trouvées en deçà du scénario. Qui n’est déjà pas terrible. Alors imaginez les scènes de sexe. BREF. Reste dans tout ça l’aspect romantique.
Nous avons face à nous deux romances différentes. D’un côté SarAmaury (chouette nom de ship n’est pas ?), qui ont une vie de couple très rangée, sans trop de passion depuis plusieurs années et qui a l’air assez ennuyeuse de manière générale. Les deux se parlent très peu, et c’est peut-être mieux ainsi puisqu’il agace continuellement Sarah, et qu’elle, elle le met mal à l’aise. De l’autre côté Djalil et Sarah. Laquelle construit des plans sur 10 ans avec lui, tandis qu’elle le connait depuis 2 minutes. Qu’au préalable il ne l’intéresse pas, mais qu’à terme, comme il plait aux autres filles, elle se dit qu’il faut impérativement qu’elle couche avec lui. Cette romance je l’ai trouvée très peu crédible (je devrais me faire un raccourci clavier pour cette expression), elle tenait plutôt du fantasme. Et le fait qu’elle aboutisse réellement à une vie de couple stable n’a pas vraiment de sens non plus.
Quel est le comble pour une romance ? Ne pas être romantique.
En lisant ce livre, je me suis posée beaucoup de question quant au traitement des personnages féminins. Que j’ai évidemment trouvé : problématique. Il y a dans ce livre, beaucoup de femmes. Mais paradoxalement, on voit très peu de sororité entre ces pages, exception faite d’une seule femme. Ce livre renforce le cliché que les femmes seraient constamment en concurrence et dans le jugement constant. C’est dommage, car la galerie de personnages aurait pu donner lieu à des caractères très diversifiés. Mais c’est TELLEMENT plus drôle de lire une femme se mettre en valeur en en écrasant une autre. Des passages de descriptions physiques m’ont fait faire des bonds tant ils étaient révoltants, et rien que pour ça, j’aurais probablement pu arrêter de lire. On peut se dire dans le même temps, que ces réflexions sont aussi très conformes au milieu dans lequel évolue Sarah, certes très féminin. Mais aussi très patriarcal. J’aurais aimé que ces réflexions soient remises en question au fur et à mesure que Sarah évolue et perçoit combien son milieu est problématique. Mais ce ne fut pas le cas, et je pense que ça manquait parce que la citation ci-dessous pour moi, n’a pas lieu d’être dans un livre, de surcroît actuel.
« La tête de l’homme bouge, de haut en bas, de droite à gauche, dans tous les sens… ne semblant nullement gênée par l’abondante pilosité de la fille (qui se voit d’où je suis, c’est dire…) »
Egalement, en rédigeant cet article j’ai pensé au test de Beschdel, qui permet de visualiser la sous-représentation de personnages féminins. Il repose sur trois critères :
- deux femmes au moins doivent être nommées explicitement dans l’œuvre,
- ces deux femmes doivent parler ensemble
- elles doivent pas parler que d’un personnage masculin.
Nous avions bien souvent affaire à deux femmes qui parlent ensemble, mais en revanche, très souvent la discussion tourne autour d’un personnage masculin : Amaury et le mariage pour la famille de Sarah, Djalil ou je ne sais quel autre obscur protagoniste masculin sans substance pour les amies de Sarah. Ce qui est révélateur d’une chose assez importante : on a une multitude de personnages féminins, mais on se moque éperdument des femmes.
Autrement, revenons brièvement sur un exemple que j’ai de multiples fois présenté : comment Sarah, qui est surdiplômée peut-elle être aussi ignorante face au monde et se comporter comme une poule devant un presse purée lorsqu’elle quitte Neuilly ? Pourquoi alors qu’elle connaît Djalil depuis 3 secondes elle s’imagine déjà mariée, avec des enfants et une vie stable avec lui, et y croit dur comme fer. Cela donne l’impression que lui créer une personnalité n’était pas réellement important. J’ai lu très peu de romances, et par chance, souvent elles étaient de grande qualité. Mais ce n’est pas un secret : dans beaucoup de romances, le personnage principal est transparent, fade, nunuche, et extrêmement stéréotypé et bien entendu, rarement très intelligente et sensée. Je me demande pourquoi ? On a tendance à souvent dire que des romances de ce type sont adressées à un public féminin (inutile de dire que ce n’est pas particulièrement ce que je pense, vous le savez j’en suis certaine), alors dans ce cas, est-ce normal de faire des personnages si peu profonds, stéréotypés, passifs … ? Je râle souvent que les lecteurs de bande dessinées et de SFFF sont constamment méprisés et rabaissés pour leur lectures. Mais parlons des lecteurs de romances ! Tout autant qu’on recherche une enquête qui tienne la route dans un thriller, un minimum d’Histoire dans un roman historique… il est normal donc d’exiger un minimum pour les romances… ce quelque chose que je ne trouve pas très présent dans ce livre en tout cas…
Enfin, pendant la rédaction de cet article, je me suis aussi beaucoup questionnée. Depuis que j’ai refermé ce livre, j’ai le désagréable sentiment (en plus de celui d’avoir perdu mon temps évidemment) de passer à côté de quelque chose. Exactement comme lorsque vous étiez enfants et que vous faisiez le trajet de l’école avec le sentiment d’oublier quelque chose,. C’est seulement une fois à l’école que vous vous rendiez compte que vous n’aviez pas votre cartable. Vous voyez ? C’est exactement ce que j’ai ressenti.
En vérité, je pense que ce livre, en plus d’être une romance ultra questionnable, est aussi une grosse caricature. Oui, oui, je suis sérieuse. Vous venez de consacrer une partie de votre précieux temps à me lire, pour qu’au final je vous dise que tout ça, c’est qu’une grosse blague. Mais ne partez pas ! Vous avez fait le plus dur ! Je m’explique !
Ce roman accumule tant de cliché, de scènes presque parodiques parfois, notamment pour les scènes de sexe, que je ne vois pas d’autre solution. Cela donne l’impression que l’autrice a voulu se moquer des romances très clichées. Alors, elle aurait voulu emmener le lecteur dans un projet peu sérieux, mais surtout destiné à faire rire, à condition de prendre tout cela au second degré (voire au 36°, parce que je doute que même au deuxième degré, on rit beaucoup).
Mais si je n’extrapole pas ce que je viens de lire (ou que j’essaie de tirer d’un livre complètement ridicule une once de clairvoyance), je trouve la démarche questionnable. Premièrement, parce que pour moi, cet objectif est loin d’être atteint. S’il faut se torturer les méninges pour comprendre qu’il s’agisse d’une caricature, c’est comme un fondant au chocolat qui ne fond pas ou un gratin qui ne gratine pas : c’est raté. Deuxièmement, Sophie a soulevé un point très intéressant aussi : le narrateur est à la première personne. Donc l’objectif peut être double : ou bien on veut montrer que l’auteur s’adresse directement au lecteur, ou bien on souhaite que ce même lecteur s’identifie totalement au personnage principal. Il peut alors être bien plus difficile de mettre de la distance, mais bien plus de critiquer sans essayer de déceler un message caché potentiel : parce qu’on manque cruellement de recul.
Finalement, cette lecture m’a donné l’impression que l’autrice avait un objectif, comme dire au lecteur : « on vous prend pour des idiots, je vais vous le prouver ». Mais, elle n’est pas parvenue à habilement le réaliser, au point que, parmi les lecteurs nous aurions été plusieurs à être passés à côté de cela.
Pour résumer tout mon article, je vous laisse sur ces quelques mots :
Plus sérieusement, j’aimerais aller plus loin dans ma réflexion, en me demandant si la démarche dont je parle précédemment, si elle est véridique, est vraiment pertinente. Quel est l’intérêt de remettre en question les romances actuelles… en écrivant une romance actuelle ? Critiquer, c’est bien. Mais à terme, qu’est ce qu’on fait ? Ne serait-ce pas mieux de construire une vraie histoire, avec un univers très exploité, riche en détails, des personnages bien construits, et un scénario cohérent (que c’est consternant d’attendre cela d’un livre…), pour réellement remettre en question les stéréotypes et les facilités scénaristiques de la romance ?
♥ Pour me prêter au jeu de la notation, je n’irai pas plus haut qu’un misérable petit cœur, pour ce scénario bancal, cet univers superficiel et ces protagonistes peu cohérent. Si j’avais pu mettre un demi cœur je l’aurais fait, car en plus de tout cela, ce livre véhicule des messages qui, même s’ils pouvaient servir à critiquer les romances en général, ne sont plus admissibles à l’heure où la question de la lutte contre les discriminations est si centrale.
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Merci à tous de m’avoir lue ! Et félicitations à vous d’être arrivés jusqu’ici, vous remportez ma gratitude éternelle et un check de coude, car sur ce blog, on respecte les gestes barrières ! Prenez soin de vous et passez, autant que possible, une belle année 2021 !
Par Nina