La Princesse Sans Visage est le premier tome de la série Les Royaumes Immobiles de Ariel Holzl. Il a été publié aux éditions Slalom et compte 396 pages.

Dans les Royaumes Immobiles, l’existence est contrôlée par quatre monarques. Sans eux, la réalité serait réduite à un flot d’énergie magique et chaotique. Or le trône d’Automne, vacant depuis trop longtemps, menace cet équilibre : il faut lancer un nouveau sacre. Sept jeunes femmes peuvent y prétendre. La compétition sera sans pitié. Ivy est candidate malgré elle. À 18 ans elle a passé toute son existence cachée derrière les murs de son manoir et les parois de son masque.
Elle est une « Belle-à-mourir » : quiconque voit son visage est pris de folie meurtrière ou suicidaire. Propulsée dans le monde des Sidhes, la noblesse des feys, au cœur de manigances qui la dépassent, elle va devoir puiser dans ses ressources pour survivre. Un chemin qui la mènera bien plus loin qu’elle ne l’aurait imaginé…
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Brève chronique aujourd’hui sur le petit dernier de Ariel Holzl, l’auteur des Soeurs Carmine ! J’attendais beaucoup de ce livre et j’en ressors avec un avis mitigé et qui est visiblement partagé par d’autres personnes que moi ce qui m’a rassurée un peu !
L’univers est composé de Feys, de Sidhes et dans l’ensemble, pour le moins, enchanteur ! Nous plongeons au coeur des Royaumes Immobiles avec quelques clins d’oeil ici et là au Songe d’Une Nuit d’Été de Shakespeare (cela m’a rappelé qu’il faut que je relise la pièce et en anglais de préférence) et la reprise de nombreuses éléments du folklore irlandais : les sidhes et leurs différentes déclinaisons. J’aime beaucoup ce genre d’univers, j’ai donc bien accroché. Ariel Holzl possède une plume agréable à lire, simple et très immersive. Dès le début, l’auteur nous décrit les paysages de son monde et s’attache à de petits détails qui vous aident à figurer le tout.
L’histoire n’est inutile que pour ceux qu’elle contredit
L’intrigue de départ avait également tout pour me plaire : les trois Reines restantes doivent choisir une nouvelle souveraine pour Evergrey, le quatrième royaume et ainsi canaliser pleinement le Glimmer qui parcourt des Royaumes Immobiles. Elles imaginent donc un processus de sélections qui sera forcément semé d’intrigues diverses – soit à l’instigation des Reines, soit à cause des autres prétendantes au trône. Malheureusement, aussi alléchante soit cette intrigue pour les passionné.e.s de retournement de situation et de politique en fantasy, elle est à mon sens gâchée par notre personnage principal : Ivalie de Mystfall dite Ivy. En soit, Ivy n’est pas désagréable : elle parait même être le personnage principal idéal pour découvrir le monde avec le lecteur puisque ayant grandi et vécu toute sa vie dans un manoir, elle ne connait pas grand chose au monde extérieur. Et c’est justement ce qui la rend totalement inapte à intriguer dans la sélection … Ivy m’a agacée à ne pas voir les pièges, à rester dans une certaine naïveté et surtout à ne jamais prendre d’initiatives. J’ai eu l’impression pendant tout le roman qu’elle se faisait manipuler de toute part et qu’elle est finalement restée un pion du début à la fin, ce qui est très frustrant. Les retournements de situation s’accumulent à la fin et m’ont d’ailleurs surprise mais la passivité d’Ivy m’a empêché de pleinement les apprécier.
– Un jour, je les punirai !
– Fol enfant … Un jour, tu les commanderas.
Pour le reste des personnages en revanche, nous sommes plus que gâté.e.s : on peut dire que Ivy sait faire malgré elle du vide autour d’elle, donc pas mal de personnages secondaires se succèdent, certains plus attachants que d’autres mais tous apportant leur petit plus à l’histoire et cohérents dans leur construction : j’ai une petite préférence pour Tybalt, Puck et Skali j’avoue ! J’espère les revoir dans le deuxième tome, ainsi que Mariandre dont les révélations à la fin m’ont fait voir le personnage sous un autre angle et qui me semble plein de potentiel !
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En conclusion : <3<3<3 Je suis assez mitigée à la fin de cette lecture. J’ai aimé pas mal de choses mais j’attendais nettement plus de l’héroïne et j’ai peur que celle-ci n’évolue pas tellement. Néanmoins, je pense que ce premier tome, surtout au vu de la fin, n’est que le prémice d’une intrigue plus vaste car beaucoup de zones d’ombre demeurent. Je pense donc que je lirai le deuxième tome, ne serait-ce que pour avoir le dernier de cette histoire. Par ailleurs, je ne regrette pas mon achat pour autant car le livre, et en particulier la couverture, est aussi belle que les photos le laissent présager !
Par Sophie.
Ah dommage ! J’avais apprécié les soeurs carmines aussi.
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Oui j’ai été déçue aussi de ne pas plus apprécier ce livre ! Les Soeurs Carmines, j’ai lu le premier tome et il faut que je lise le reste de la série !
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