There is nothing holding me back – Shawn Mendes
Vespertine est un roman écrit par Margaret Rogerson et publié aux éditions Big Bang. Le livre compte 448 pages.

Les morts de la Loraille ne reposent pas en paix.
Artemisia suit l’enseignement pour devenir une sœur grise, chargée de purifier les corps des défunts pour que leur âme puisse gagner l’au-delà ; dans le cas contraire, ils se relèvent sous la forme d’esprits vengeurs qui s’en prennent aux vivants. Un travail de l’ombre qui lui convient parfaitement : Artemisia préfère avoir affaire aux morts plutôt qu’aux vivants, qui se méfient de ses mains brûlées et de son passé trouble.
Quand son couvent est attaqué par des soldats possédés, Artemisia n’a d’autre choix que de réveiller un antique esprit emprisonné dans une relique.
Faire appel à l’extraordinaire pouvoir de cet esprit malfaisant menace de la consumer, mais le mal se répand sur la Loraille, et pousse la jeune fille à remettre en question tout ce qu’on lui a enseigné.
Ce revenant est peut-être le seul être qui puisse aider Artemisia à vaincre l’ennemi… si tant est qu’il ne la trahisse pas en premier.
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Retour sur le dernier de Margaret Rogerson : Vespertine ! De cette autrice, j’avais déjà lu Sorcery of Thorns (la chronique est juste ici) que j’avais déjà beaucoup aimé (savez-vous qu’une suite est prévue ? Je ne tiens plus en place depuis que je le sais !) et j’aimerais également lire Enchantment of Ravens ! Vespertine était presque un coup de coeur et d’ailleurs pour l’anecdote, sachez que je l’ai commencé le soir à 21h et que je n’ai pas pu le lâcher avant 3h30 du matin quand j’ai enfin tourné la dernière page !
En Loraille, les morts ne peuvent reposer en paix que si ils recoivent les rites appropriés et admnistrés par les Soeurs Grises sous peine de devenir des revenants dont les pouvoirs et la dangerosité varient en fonction de la mort de leur défunt. Les soeurs grises – il existe également leur équivalent masculin au sein de la Clergie – sont des femmes dotées du don de vision : elles peuvent voir les revenants. Malheureusement ce don les rend également vulnérable à la possession par les revenants. Pour lutter contre eux, les Soeurs Grises utilisent des reliques : des morceaux de saintes qui ont réussi à enchainer des revenants à leur corps, permettant ainsi d’utiliser leur pouvoir. Vous l’aurez compris, cet univers sombre m’a totalement conquise : la cohabitation entre Artemisia et le revenant nous dévoile petit à petit que tous les revenants ne sont pas les mêmes mais qu’il ne s’agit pas d’une simple lutte de la vie contre la mort. Il reste encore des questions et des mystères à résoudre d’ailleurs et j’espère vraiment que l’autrice écrira une suite pour Vespertine.
– Donc tu ignores si de ton vivant tu étais un homme ou une femme.
– Oui, et je ne vois pas quelle importance cela peut avoir. Ce que les humains peuvent être assommants. Oh, tu as un truc qui pendouille entre les jambes ? Félicitations, tu vas enfiler une armure et brandir unne épée. Oh tu appartient à l’autre catégorie? Dommage pour toi : tu es destinée à faire des enfants ou à devenir nonne.
Notre héroïne, Artemisia, est une nonne un peu particulière : elle a été recueillie par les Soeurs Grises après avoir été possédée quand elle était tout bébé jusqu’à ces dix ans à peu près. Son histoire la rend méfiante et anxieuse à proximité des gens. Artemisia fait partie de ces personnages principaux qui sont très agréables à suivre : la narration est la première personne et pour une fois, cela ne m’a pas du tout dérangé ! Elle est pragmatique, la tête sur les épaules et sa relation avec le revenant (dont je ne vous dévoile pas le nom, je ne veux pas trop vous spoiler) est vraiment très drôle ! Point bonus : pour les gens qui n’aiment pas la romance, il n’y en a pas ! J’avoue, ça fait du bien de ne voir que de belles amitiés sans sous-entendus. J’ai autant aimé le revenant que Artemisia même si celui-ci nous cache encore pas mal de choses, je le sens.
Dernier personnage dont il me faut vous parler car j’ai bien eu du mal à le cerner durant le livre : Léander ! Confesseur de la Clergie, tour à tour antipathique puis vulnérable, l’autrice a réussi à nous donner l’impression d’un personnage assez complexe, difficile à comprendre et mystérieux. Je dis impression car nous ne savons pas ce qui se passe dans sa tête et il est possible qu’en vérité, Léander soit un personnne au raisonnement assez simple !
Je préférais la compagnie des défunts à celle des vivants. Notamment parce qu’ils ne passaient pas leur temps à commérer sur mon compte.
Beaucoup du mystère du personnage de Léander tient à l’intrigue : depuis peu dans la Loraille, les revenants sont de plus en plus nombreux et semblent même être organisés pour attaquer certains couvents qui abritent des reliques puissantes, chose qui ne s’était jamais produite avant ! Après l’attaque de son couvent et sa ‘rencontre’ avec le revenant, Artemisia part pour percer ce mystère et découvrir ce qui se trame avec les morts de la Loraille. Margaret Rogerson réussit à mêler action et enquête à un rythme effréné. Comme dit plus haut, je n’ai pas su lâcher le livre une fois commencé. À la fin en particulier, plusieurs retournements de situations attendent le lecteur et j’ai trouvé que la résolution n’était pas trop facile par rapport au reste du livre (vous savez cet effet soufflé dégonflé que font certains livres avec une fin un peu trop facile). Le dernier chapitre m’a rappelé un peu la façon dont l’autrice avait également fini Sorcery of Thorns : on a une conclusion mais en même temps, l’autrice se garde la possibilité et des éléments pour écrire une suite, ce qui me fait espérer que cela se concrétise !
Un dernier point qui m’a fait beaucoup aimé ce livre : la religion est au coeur de ce livre – Artemisia est une nonne après tout. Pour autant, j’ai bien aimé la façon dont l’autrice traite le sujet et la relation qu’entretien Artemisia avec sa Déesse : pas de fanatisme, ni d’illusion sur la bienveillance de la divinité. Juste une claire lucidité et surtout acceptation de son rôle dans les desseins de sa Déesse. J’ai apprécié cette aspect qui change agréablement d’autres livres fantasy qui font également intervenir la religion.
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En conclusion : <3<3<3<3 Un excellent roman, presque un coup de coeur ! Margaret Rogerson est lentement mais surement entrain de devenir une valeur sûre à mes yeux et je me tâte même de découvrir sa plume en anglais plutôt que grâce aux traductions. J’aime beaucoup également la couverture de Vespertine qui reprend pas mal d’éléments clés de l’histoire comme des clins d’oeil. Bref, une nouveauté que je vous recommande !
Par Sophie.
J’avoue qu’il me tente bien ^^
J’ai ouïe dire qu’une suite est belle et bien prévue… Affaire à suivre.
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Je l’espère ! Il mérite définitivement une suite ! 🙂
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J’aurais aimé une petite romance, mais le roman semble posséder d’autres qualités me permettant de passer outre ce point 🙂 Quant au personnage de Léander, il m’intrigue déjà !
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Je suis contente si ma chronique t’a donné envie de découvrir le livre ^^
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