Premières Lignes #14

C’est l’été ! Et les vacances en perspective ! Soyez heureux les ami.e.s ! Et si vous ne l’êtes pas alors je le serai pour vous 🙂 Je vais vous présenter une histoire en peu particulière ce mois-ci tout simplement parce qu’elle provient de Wattpad, donc elle n’est pas publiée par une maison d’édition ! La série (elle compte deux tomes terminées maintenant) s’appelle Écarlate écrite par Elisabeth Koshava (son profil Wattpad est juste ici) et j’ai bien accroché avec celle-ci malgré la fin horrible du tome 2 – je crois que le tome 3 ne devrait pas tarder pour ceux/celles intéressé.e.s. Je tenais donc à vous la présenter même si on va dire que c’est un peu atypique mais elle vaut vraiment le détour et j’ai trouvé le scénario plutôt bien construit !
Pour rappel, Premières Lignes est un rendez-vous créer par Ma Lecturothèque qui consiste à présenter les premières lignes d’une de ses lectures et qui est normalement hebdomadaire mais que je fais mensuel. La liste des participant.e.s sera comme d’habitude en fin d’article ! Bonne lecture 🙂

***

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PROLOGUE

Les quatre séraphins survolaient la région d’un coup d’ailes nonchalant. Ils étaient étaient enfin parvenus aux abords du terrain cible : ici se trouvait la mission, vivant depuis plus de seize ans sous tutelle falsifiée.

Le terrain valloné se pencha vers l’avant, découvrant l’horizon qui menait jusqu’à la côte de l’Est, près des Îles Naïadiennes.

– Brigade de tergals à moins de cent mètres, avertit soudain l’un des anges. J’en compte à peu près cinquante. Armés.

Un sourire carnassier se dessina sur le visage du commandant de la petite légion. Voilà plus d’un mois qu’ils sillonnaient les nuages sans aucune distraction de ce genre. Ils étaient presque arrivés à bas du voyage …. Ce genre d’occasion ne se refusait pas à ses hommes.

– Que dites-vous d’une dernière escale ? lança-t-il en se mettant déjà à planer.

– J’en dis qu’on va pouvoir s’amuser, railla son adjoint.

Et tous les quatre plongèrent vers l’avant. Ils suivirent la direction de leurs rafales et s’engouffrèrent dans les sous-bois. Chaque séraphin se posta dans un arbre, encerclant ainsi la marche de la troupe tergalienne.

Examinant ses nouvelles proies d’un oeil expert, le commandant ne put réprimer une moue de dégoût en apercevant un démon. Ce genre de créature représentait le déshonneur de leur race. Ils ne méritaient pas leurs ailes et d’ailleurs, celles du démon avaient perdu toutes ses plumes. Il n’en demeurait plus que deux longues membranes veineuses dont les extrémités se terminaient en griffes.

L’uniforme des soldats noirs était le même que dans le désert Cyriaque, l’endroit qu’ils avaient quitté un mois auparavant. Un plastron-on d’argent gravé d’un grand « N », une tunique sombre à une seule manche afin de laisser l’épaule gauche à découvert : le symbole tergal y était tatoué dans une étoile à dents-de-scie.

Leurs bottines de cuir raclaient le sol d’un pas fatigué et leurs épées se frottaient lourdement contre leurs hanches. Le dirigeant de la troupe lui-même marchait à côté de ses hommes, sans cheval. Ces soldats-là devaient revenir d’une expédition, et n’avaient probablement pas mangé depuis plusieurs jours. Ils tombaient eux-mêmes d’harassement.

Le commandant ne se croyait pas lâche au point d’attaquer une brigade dans un tel état. Il allait envoyer le signal de retraite à ses officiers lorsqu’il remarqua autre chose.

Un chariot apparut à l’autre bout de la troupe de soldats. Environ quinze personne étaient retenues dan une cage de noirceur. les barreaux auraient pu être facilement franchi si des filaments de ténèbres ne s’entortillaient pas autour, tels des serpents.

– Des nouvelles recrues, grinça le commandant.

Il était de notoriété publique que l’Armée Noire recrutait, encore et toujours. Tout foyer se préparait à devoir céder un membre fort aux soldats, un jour ou l’autre. Les prisonniers du chariot ne présentaient d’allers aucun femme. Seulement, des hommes, fermiers robustes ou pères de famille. Mais quand le commandant nota également trois gamins, de quinze ans, grand maximum, il revint sur sa décision.

– On attaque, lança-t-il dans le vent.

Ses hommes reçurent aussitôt le message et, un battement de cil plus, tous jaillirent des fourrées.

Cris et fracassements d’armes retentirent instantanément dans la nuit.

– Des Indomptés ! hurla le chef de la brigade. Tuez-les tous, ils ne sont que quatre ! Exterminez-moi cette verm …

L’un des officiers séraphins le trucida de part en part avant qu’il ne puisse terminer ses injonctions.

Le commandant achevait de générer un courant d’air aiguisé qui décapita l’adversaire lorsque plusieurs tergals le reconnurent. Écarquillant les yeux d’horreur, ils lâchèrent leurs armes.

– Le Fléau ! s’étrangla un soldat. Il est dans le Sud ! Le Fléau est ici !

Sentant l’irritation monter en lui, le commandant lui planta l’épée dans le coeur et mugit à la cantonade :

– Vous voulez un fléau ? Vous l’aurez !

Et il déploya complètement ses ailes, renvoyant une brutale bourrasque de vent à l’entourage. Les tergals qui se trouvèrent dans son champs de ciel se fient expulsés en arrière, se fracassant contre les troncs d’arbres.

– Eh, le Fléau ! grommela son adjoint. Veux-tu bien, je te pris, nous en laisser un peu ?

– Le Fléau te fait remarquer que nous avons des invités, rétorqua ce dernier avec acidité.

– Et qu’ils sont morts de trouille, intervint l’un d’eux en atterrissant près du chariot. Pas de panique, ajouta-t-il à l’intention des prisonniers terrorisés. Nous sommes de votre côté.

– À condition que vous soyez leurs ennemis, précisa la quatrième ange.

Il désigna du pouce les cadavres derrière eux.

– Mais non, tu n’as pas compris ? ironisa l’adjoint. Ils ses ont enfermés là-dedans pour le plaisir. Jouer avec les petits tergals, c’est tellement amusant !

– Ferme-la, Vendebout, ordonna le commandant.

Il donna un brusque coup de pommeau au verrou de la cage, qui sauta en morceau. SEs hommes chassèrent rapidement la noirceur des barreaux à coups de vent.

– Rentrez chez vous et tâchez de vous faire discret, conseilla-t-il aux prisonniers qui s’échappaient fébrilement du chariot.

Presque aucun d’eux n’osaient regarder les anges en face. Les trois gamins retenaient clairement leurs larmes. Un vieillard robuste dont la barbe grise remontait jusqu’aux sourcils eut l’audace de scruter un instant leurs auteurs d’un oeil grave. Lui seul adressa un hochement de menton gratifiant au commandant, avant de rejoindre les siens. Tous prirent leurs jambes à leur cou et détalèrent hors du bois.

– Ne dites pas merci surtout ! leur cria Vendebout.

– Laisse tomber, ils sont apeurés. Regarde un peu ce qu’on vient de faire sous leurs yeux.

L’adjoint jeta un coup d’oeil derrière son épaule, sur le bilan de sang qu’ils avaient créé.

– Ben quoi ? On vient de leur sauver la mise, Sombral, je ne vois pas où est le problème.

Sombral essuya le plat de sa place sur la tunique d’un des cadavres et rengaina.

– Reprenons la route, dit-il finalement. S’il faut se fondre dans la masse,  nous devrons débarquer dans ce fichu camp en même temps que la troupe d’apprentis séraphins.

– Ne vont-ils pas se poser de questions ? s’enquit l’un des officiers. Personne ne nous connaît. Il serait étrange de voir quatre nouveaux arrivants atterrir.

– Nous pouvons très bien provenir d’autre part. Les anges novices ne sont pas tous originaires de Daerion.

– Dans combien de temps arriveront-ils ?

– Nous avons une journée.

Ils acquiescèrent en bons soldats avant de reprendre leur envol, laissant les restes du carnage derrière eux.

***

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Par Sophie.


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