Bonjour à tous en ce beau mardi d’octobre ! J’ai enfin réussi à terminer cet article qui me tenait à cœur mais qui m’a demandé quelques sacrifices et découvertes… dont je préfère rire que pleurer. Alors sachez-le en lisant ici et maintenant, pour vous j’ai fait des expériences livresques, puisque j’ai décidé de vous parler des romances homosexuelles : gay et lesbienne (donc non dans le titre, c’est mon humour pourri et l’influence néfaste d’une amie et de ses jeux de mots, pas une faute. Enfin presque pas). Et comme je n’avais pas assez de lectures à mon gout et de variétés et bien… j’ai expérimenté (ça a fait mal). Bref je vous parle de tout ça 🙂 .

Je pense que vous avez remarqué que depuis un moment les romances MxM – DIGRESSION ÉNORME MAIS NECESSAIRE : il y a plein de synonymes pour désigner les romances gay et lesbienne à commencer par celui là. On trouve MxM = deux hommes, FxF = deux femmes, beaucoup moins courant, vous comprendrez en allant au bout de cet article, romance homosexuelle pour faire plus générique, romance gay, romance lesbienne, romance LBGT … Vous avez compris. Pour moi, il n’y a pas franchement de différence sauf si vous voulez des hommes ou des femmes ou des trans. Voilà. Je parlerais aussi de yaoi et de yuri qui sont donc les genres en manga pour respectivement les romances MxM et les romances FxF. Définition plus précise de tout ce beau monde en bas d’article 🙂 FIN DE LA DIGRESSION – fleurissent un peu partout. Pour ne citer qu’une maison d’édition qui était au départ spécialisée dans le genre : les éditions MxM Bookmark, devenues les éditions Bookmark. J’ai néanmoins quelques objections à ce que l’on pourrait considérer comme une avancée de la cause LGBT puisque on pourrait se dire que finalement, tout est pour le mieux, les romances gay et lesbiennes sont enfin considérées comme des romances dites normales. Déjà, il y a une surreprésentation du MxM (c’est un euphémisme à mes yeux, en fait il n’y a que ça). Ensuite… Je pense maintenant qu’il faut que je passe à la partie de l’article où je vous mets les extraits les plus emblématiques, j’explique et je râle beaucoup. Prêt.e.s ? C’est parti !
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Pour vous expliquer un peu comment cet article m’est venu en tête, il faut savoir que j’ai beaucoup de mal à me lancer dans des livres où le protagoniste est masculin. C’est presque rédhibitoire par moment, je m’identifie bien aisément à une femme comme j’en suis moi-même (non désolé pas d’homme âgé de 60 ans à la retraite derrière le prénom Sophie, je sais c’est décevant). Donc évidemment quand j’ai remarqué le nombre croissant d’homoromances, j’ai été cherché des romances lesbiennes. Et je n’en ai pas trouvé. Alors je ne vais pas caricaturer, ça existe mais vous n’allez pas trouver de maisons d’édition dédiées aux romances lesbiennes et vous ne trouverez pas de petites séries en urban fantasy avec des métamorphes femmes qui ont des relations lesbiennes. Pour vous donner deux petits chiffres qui font peur : lorsque l’on cherche par thème sur Booknode, pour le thème « romance lesbienne », vous obtenez 495 livres et pour celui « homosexualité, romance M/M » vous avez 2711 livres. Juste ça. Même en objectant la pertinence des termes, la manière dont Booknode gère les thèmes associés aux livres et tout … Ça reste dingue quand même. Je trouve ça terriblement injuste – encore une fois les femmes sont mises de côté. Au delà de leur non-visibilité, je vous avoue que les quelques romances ou histoire avec des couples lesbiens que j’ai pu trouver ne m’ont tout simplement pas fait envie. Les résumés, les couvertures, les intrigues … J’ai eu l’impression que tout se ressemblait et je ne trouvais pas mon bonheur.



Tout ça m’amène à vous parler des yuri. Les yuri sont donc les mangas avec des couples lesbiens, par opposition aux yaoi, les mangas avec des couples gays. C’est une catégorie qui comporte beaucoup de titres avec toutes les dérivations qu’on peut imaginer quand on parle de romance : le truc naïf et niais jusqu’à l’érotisme voire le pornographique qu’on appelle hentai au Japon. Bref vous l’aurez compris, quand je cherche des romances lesbiennes je me tourne vers les mangas parce qu’en romans, je ne suis pas satisfaite de ce que je trouve. Pour autant le yuri est loin d’être parfait même si il n’est pas aussi « caricatural » que le yaoi (je parlerai de cet aspect plus en détail dans la deuxième partie de mon article). Si le yuri est « prisonnier » de codes en particulier, ceux-ci s’apparentent plus à ceux du shojo avec des scènes et des intrigues romantiques très classiques, pour ne pas dire vues et revues ainsi que de la vision nippone de la femme, douce, innocente etc. Je pense que ces éléments sont moins flagrants que d’autres présents dans le yaoi. J’aimerais quand même vous présenter trois séries que j’ai aimées ou qui me font envie (histoire de montrer que je ne fais pas que râler).

Yuzu est une jeune kogaru qui, à la suite du remariage de sa mère, doit déménager et intégrer un nouveau lycée de jeunes filles extrêmement strict, notamment sur l’apparence des étudiantes. Dès son premier jour d’école, elle entre en conflit avec le bureau des élèves, tout particulièrement sa présidente, Mei Aihara, une élève particulièrement froide, sévère et stricte qu’elle se met à détester. Le soir même à la maison, Yuzu découvre qu’elle a une nouvelle demi-sœur avec qui elle va devoir partager sa chambre ; celle-ci n’est autre que Mei. Yuzu va-t-elle réussir à apprendre à vivre avec une personne qu’elle déteste ? Mais Yuzu va aussi découvrir une chose : la haine et l’amour partagent une frontière extrêmement floue.
Je commencerai une série que j’affectionne beaucoup et ceux qui suivent un peu les sorties d’animés en auront peut-être entendu parler : il s’agit de Citrus de Sarubouta, une série que 10 tomes qui se concentre sur Yuzu et sa « demi-soeur » Mei, la fille de l’homme avec lequel sa mère vient de se marier. J’ai une tendresse particulière pour Citrus (pas seulement parce que l’opening de l’animé est devenu une de mes musiques fétiches) parce que le couple Mei/Yuzu est adorable et permet d’aborder plusieurs thématiques : Mei assume pendant la série les responsabilités de son père dans l’entreprise familiale (qui est un lycée en vérité), il y aussi beaucoup d’incompréhension entre ces deux-là sur leurs sentiments, ce qu’elles veulent et attendent de l’autre, le poids des règles au Japon qui est très important … Bien sûr on retrouve certains clichés aussi associés au shojo : Yuzu est une fille dynamique, avec une détermination à toute épreuve et en même temps très naïve et innocente parfois tandis que Mei est plus renfermée et consciente des problèmes de la vie. C’est le schéma de personnages que l’on retrouve dans les couples fille/garçon. Même si la mangaka ne casse pas les codes et ne fait pas quelque chose de très original, je trouve qu’elle renouvelle quand même certaines choses et j’apprécie beaucoup son trait de dessin.
Yui Yamada, une fille timide qui apprécie jardiner dans son lycée, tombe amoureuse de Tomoka Kase, un garçon manqué athlétique. Les deux filles commencent alors à sortir ensemble. La série suit l’histoire des deux filles alors qu’elles font face à différentes épreuves dans leur relation.
J’ai aussi entendu beaucoup de bien de Kase-san to dont je n’ai vu que les OAVs (Asagao to Kase-san). Le manga a l’air très sympa pour passer un bon moment et sans prise de tête avec le développement d’une romance qui n’était évidemment au début que de l’amitié. La série comporte 5 tomes donc elle est très rapide mais elle a le mérite de ne pas sexualiser outre-mesure la relation entre les deux lycéennes. C’est un des reproches que je peux adresser à Citrus : les couvertures sont très évocatrices alors qu’elles n’ont pas forcément raison de l’être, il ne passe rien dans le manga. N’ayant pas lu Kase-san to, je ne peux pas dire si c’est aussi innocent et naïf que les couvertures aiment à le faire croire mais les deux tendances font partie des clichés que l’on retrouve à propos des relations lesbiennes : soit quelque chose de très tendancieux soit le total opposé avec des personnages à peine conscients, avec le cliché de la femme « naïve et pure ». Ça m’agace aussi puisque la réalité est rarement l’un ou l’autre.
Et le dernier manga (adapté aussi en animé) que je voudrais évoquer est Bloom in you. J’ai vu les premiers épisodes et je dois poursuivre cet animé. J’aime beaucoup son approche un peu originale : la protagoniste ne sait pas ce que c’est de tomber amoureuse – que ce soit un homme ou une femme – en fait ça ne l’intéresse pas. Elle laisse pourtant son amie lui exprimer son amour librement et tenter de lui expliquer ce que c’est alors qu’au départ elle était celle qui n’était pas intéressée par la romance. Le schéma peut sembler similaire à ceux que l’on trouve pour les couples fille/garçon mais il a le mérite de se transposer et de traiter ce couple de femmes comme n’importe quel autre couple.


Yû entre au lycée en espérant découvrir enfin l’amour. Mais rien ne se passe, même quand un garçon lui fait une déclaration… Elle rencontre alors Tôko, la fille parfaite du lycée, responsable au Bureau des Élèves et qui semble être comme elle car elle éconduit tous ses prétendants. Jusqu’au jour où Tôko avoue à Yû « je sens que je pourrais tomber amoureuse de toi »…
Avec ce manga on va suivre le quotidien de deux jeunes filles cherchant à comprendre leurs sentiments. Les deux héroïnes, Tôkô et Yû, n’arrivent pas à tomber amoureuse. Quand quelqu’un leur dit « je t’aime » elles n’arrivent pas à y croire, elles ne voient pas en quoi on pourrait les aimer.
Pour finir j’ajouterai que je n’ai pas cherché des romances spécifiquement trans. Je ne sais pas si ça existe ou pas mais je vous avoue que je n’avais pas la foi de chercher des « romances » pour toutes les déclinaisons LGBT+ qu’il existe et ça en fait beaucoup. En revanche, il est clair que cette communauté est très peu représentée pour le moment même si ça vient – j’ai récemment lu en anglais A Girl Of Hawthorne and Glass avec un personnage au genre non-binaire (je crois, en anglais c’était compliqué) et qui était désigné en écriture inclusive, ce qui m’a perturbée au départ puisque je ne comprenais pas pourquoi on le désignait au pluriel (je vous laisse imaginer ma tête quand j’ai compris le mic mac). Donc on commence à avoir du progrès mais c’est pas encore ça. Si vous êtes intéressé.e.s et vous souhaitez trouver plus de livres avec de la diversité, je vous recommande la chaine Youtube (ici) et l’Instagram (là) de Mx Cordélia, l’autrice de Alana et l’Enfant Vampire, qui recommande de très bons romans et mangas avec des couples de tout genre et qui parle très bien de toutes ces questions de représentations.
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Nous arrivons donc à la fin de cette première partie ! La seconde partie sera consacrée aux romances gays, leurs clichés etc … et je peux d’or et déjà vous dire que j’ai fait de sacrées découvertes, plus ou moins … positives ! J’ai demandé à Nina son créneau du samedi et (note de la correction : dans sa grande mansuétude) elle a accepté de me le prêter exceptionnellement donc vous n’aurez pas à attendre trop longtemps pour la suite 🙂 . Merci de m’avoir lue et j’espère que je vous ai appris des choses / fait réagir sur certaines choses / que vous vous étiez déjà fait ces remarques ! N’hésitez pas à commenter, je suis toujours ravie d’avoir vos avis ! À samedi pour la suite !
Petit Lexique Pour Ne Pas (trop) Se Perdre
Homoromance : L’homoromance est une histoire mettant en scène une relation amoureuse entre deux personnes de même sexe. Elle peut aussi bien concerner un couple d’hommes qu’un couple de femmes.
MxM : une des nombreuses manières de désigner les romances ne concernant que les couples gays. Le genre a été importé des pays anglo-saxons et il est plutôt à destination des femmes hétérosexuelles. Les autrices sont également souvent des femmes hétérosexuelles.
FxF : une des nombreuses manières de désigner les romances ne concernant que les couples lesbiens.
yuri : Terme japonais désignant les relations homosexuelles entre personnes du sexe féminin. C’est un terme notamment connu dans le monde du manga ; le couple yuri le plus réputé est celui que l’on retrouve dans Sailor Moon, il est formé par Sailor Uranus et Sailor Neptune. (l’Internaute)
Le yuri aussi appelé Girls’ Love, désigne dans la culture populaire japonaise un genre d’œuvres de fiction centré sur les relations intimes entre femmes, qu’elles soient émotionnelles, sentimentales ou encore sexuelles. Ce genre ne se limite donc pas seulement au lesbianisme puisqu’il concerne aussi d’autres types de relations intimes comme peuvent l’être des liens spirituels ou encore des relations fusionnelles entre femmes. (…) La question de savoir si telle protagoniste de yuri est lesbienne/bisexuelle ou non ne peut être tranchée que si elle se décrit elle-même par ces termes. Or, la plupart des yuri préfèrent ne pas définir la sexualité de leurs personnages, laissant l’interprétation au lecteur/spectateur. (Wikipédia)
yaoi : Le yaoi, aussi appelé boys’ love, désigne dans la culture populaire japonaise un genre d’œuvres de fiction centré sur les relations sentimentales et/ou sexuelles entre personnages masculins. (…) Bien que centré sur les relations homosexuelles masculines, le yaoi est un genre qui est principalement supposément destiné au public féminin. Il cohabite avec le men’s love, un autre genre qui traite de l’homosexualité masculine, cette fois destiné à un public gay. Ces deux genres, bien que possédant des différences thématiques et stylistiques, possèdent aussi des points communs et s’inter-alimentent. La frontière entre les deux est donc parfois poreuse, et il arrive que les deux genres soient confondus. Le public est aussi partiellement partagé, avec des hommes gays qui lisent du yaoi et des femmes qui lisent du men’s love. (Wikipédia)
hentai : Le terme hentai décrit une catégorie de manga japonais, dans lesquelles dessins et les dialogues sont explicites, à caractère sexuel, sans équivoque, décrivant des situations érotiques ou pornographiques. (l’Internaute)
shojo : Le shōjo manga (litt. « bande dessinée pour fille ») est l’une des trois principales catégories éditoriales du manga, aussi parfois qualifié de « genre » ; les deux autres étant le shōnen et le seinen. Cette catégorie éditoriale cible un public féminin, plutôt adolescent, ou parfois jeune adulte. Le shōjo manga est traditionnellement publié dans des magazines de prépublication de manga dédiés, qui peuvent se spécialiser sur une tranche d’âge du lectorat ou sur un genre narratif.
En dehors de son lectorat cible, il n’y a pas de définition stricte de ce que peut être le shōjo manga, mais il existe des codes esthétiques, visuels et narratifs qui lui sont associés et qui évoluent dans le temps, bien qu’aucun ne soit strictement exclusif ni systématique au shōjo. De même la plupart des genres narratifs (science-fiction, policier, etc.) sont couverts par la catégorie, mais certains sont plus proéminents que d’autres, tels que la romance ou l’horreur. (Wikipédia)
kogaru : c’est une mode vestimentaire japonaise, affectant particulièrement les jeunes filles et jeunes femmes urbaines. Souvent une kogaru est une jeune fille de 12 à 25 ans, aux cheveux décolorés (en blond), au teint parfois artificiellement bronzé (on les appelle alors les ganguro ou mamba/yamamba), portant mini-jupes, vêtements à la mode et accessoires tape-à-l’œil. (dictionnaire Le Parisien)
Par Sophie.
C’est tout à fait vrai que les romances lesbiennes sont sous-représentées. Mais je connais deux ME francophones spécialisées, si tu veux y jeter un œil : Reines de cœur et Homoromance (qui publie aussi du MM, mais surtout du FF), d’ailleurs, j’ai terminé aujourd’hui un roman de la première ME citée, Où se cachent les abeilles d’Aurélie Spiaggia, qui m’a beaucoup plu. La seconde ME est assez prolifique, 6 ou 7 sorties par mois, avec des genres variés (romances, imaginaire, historiques, thriller), j’aime bien leurs couvertures. Tu trouveras peut-être des titres qui te plairont.
Pour ma part, je ne lis pas de mangas, mais en BD/comics, il y en a peu (mais j’adore Sunstone).
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Dans mes recherches, j’ai croisé Homoromance mais ne connaissant pas plus que ça, je ne l’ai pas cité ! En revanche je vais retenir ces noms avec plaisir puisque je suis vraiment curieuse de lire des romances lesbiennes. Merci pour tes recommandations 🙂
J’ai entendu parler de Sunstone et j’aimerais beaucoup essayer surtout que ce n’est pas seulement une romance entre deux femmes, c’est aussi une relation BDSM je crois ! J’en ai entendu du bien et le graphisme est très beau de ce que j’ai vu ! Sinon un peu en dérivé du sujet, j’ai lu il y a quelque temps Solitude d’un autre genre qui parle d’une femme lesbienne japonaise face à sa dépression et aux contraintes sociales. Elle va notamment contacter une prostituée pour avoir sa première expérience sexuelle. Ce n’est pas exactement dans le sujet mais je recommande l’oeuvre, elle a été publiée sous forme de roman graphique !
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J’aime beaucoup ta réflexion, et les exemples de mangas tombent à pic, je cherchais justement à découvrir de la romance FxF après avoir lu du MxM avec « L’appel du Renard »
J’avais essayé d’en chercher un peu quand je bossais en bibliothèque pour une expo : je te dis pas la déception, entre mon patron qui ne voulait pas trop donner dans cette recherche parce qu’il avait peur des réactions du public et l’absence de titres pertinents (donc non ouvertement pornographiques)…
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J’espère que tu pourras faire de belles découvertes en manga alors 🤗
Je pense que les bibliothèques ont du mal à acheter et à assumer certains genres. La fantasty, le MxM … Je pense que c’est vu comme trop léger, trop provocateur … Je pense aussi que ce sont des genres destinés à un public plutôt jeune (de manière large on va dire en dessous de 50 ans même si à 50 ans on n’est pas vieux) Je trouve ça vraiment regrettable puisque les bibliothèques participent à la ‘dépréciation’ de ces genres alors qu’on trouve de très belles choses ! Je comprends que tu aies été déçue ! Personnellement ça fait un moment que je ne vais plus en bibliothèque (ce qui revient cher et prend de la place clairement) mais je ne trouve tout simplement pas mon bonheur. Je trouve ça triste de se limiter à ses a priori !
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