Aeternia : L’envers du monde par Gabriel Katz

Imagine Dragons – Believer

Couverture Aeternia, tome 2 : L'envers du mondeL’envers du monde est le second tome de la saga fantasy Aeternia écrite par Gabriel Katz et publiée aux éditions Scrineo en 2015. Il comporte 390 pages.

C’est l’heure du duel décisif entre les deux camps qui s’entredéchirent pour la cité mère de Kyrenia. Deux champions vont s’affronter sur le sable de l’arène, un combat qui peut faire basculer le destin d’un peuple entier. Mais quelques heures à peine avant le coup de gong, le culte du Prophète a perdu son champion. Qui affrontera le Corbeau, redoutable gladiateur du Temple ?

Déchirée par les luttes de pouvoir, la plus grande cité du monde est au bord de la guerre civile. Le culte millénaire de la Grand déesse, menacé par celui d’Ochin qui se répand comme un raz-de-marée, n’a plus qu’un recours : la violence. Entre complots, combats et trahisons, chacun lutte pour sauver sa place et parfois sa vie…

***

Après ma lecture plus qu’enchantée du premier tome (la Marche du Prophète), j’ai attendu mon escapade au salon fantastique de Paris pour m’acheter le tome 2 et, en plus de cela, me le faire dédicacer par Gabriel Katz en personne. Outre le fait que mon premier salon et ma première dédicace resteront de fantastiques souvenirs, je peux vous certifier que Gabriel Katz est désormais dans le palmarès de mes auteurs préférés (et ce n’est pas peu dire !)

« – Qui va là ?
– Ton chef.
– Desmon, c’est toi ?
– Non, c’est ta tante qui veut te faire une blague »

Au sujet des personnages, Leth Marek a laissé sa place (même s’il n’a pas vraiment eu le choix) à Desmon, qui devient donc notre héros n°1 pour mon plus grand plaisir. Pour le coup, dans ce livre-ci on en apprend beaucoup plus sur son passé et les raisons pour lesquelles il a rejoint le culte d’Ochin qui nous étaient jusqu’alors bien obscures (tout comme le culte mais j’en parle plus tard, soyez patients). Ceci étant fait, le lecteur développe forcément de l’attachement pour ce personnage plutôt singulier, frondeur et complètement fou. Par ailleurs, nous retrouvons aussi Synden, rappelez-vous, il s’agit de la prostituée présente lors de l’assassinat du prêtre et ensuite recherchée par le Temple ET le culte d’Ochin (plutôt réducteur dit comme ça). Nous découvrons donc une jeune femme courageuse et méfiante qui ne veut rien d’autre que d’être tranquille et à l’écart de ses conflits entre des religions qui ne l’intéressent pas. Je me suis beaucoup attachée à elle et j’étais vraiment contente que nous puissions la suivre encore davantage dans ce livre. Parmi les personnages récurrents, nous avons aussi Varian, le jeune chroniqueur du Temple, qui se retrouve avec beaucoup de responsabilité dans cette situation de crise. Comme je vous le disais lors de ma lecture du premier livre, il est ambitieux et c’est assez flagrant dans ce livre-ci, surtout sur la fin. Cependant, j’étais également très heureuse de le revoir et qu’il ait une place aussi importante dans l’intrigue. Bien entendu, nous retrouvons en plus de cela les membres fréquents du culte : en tête Annoa, le Prophète et Ness. Le Prophète est ici bien plus mis en avant et le côté machiavélique des deux premiers est impressionnant. Ness commet des choses complètement irresponsables (et irréparables), et ce, par adoration pour Ochin. (c’est dingue les parallèles que l’on peut faire avec ce qu’il se passe de nos jours…).
Vous l’aurez compris, ici encore, nous avons de quoi faire, et si durant mes dernières lectures j’ai eu un désamour complet pour les protagonistes, ici ce n’est bien entendu pas le cas : ils sont tous suffisamment travaillés et ont une part belle dans l’intrigue, ce qui fait que l’on ne peut pas s’en lasser.

« – Tu ne crois pas en Ochin ?
– Non, je crois à ce que je vois… Tant qu’il ne sera pas venu en personne me coller le doigt sur la tête, je ne perdrai pas mon temps à lui chanter des comptines. »

Par ailleurs, ici encore, l’aspect religieux reste très important. Dans le premier tome, les deux cultes se battaient pour que celui d’Ochin soit toléré par le Temple aux abords de Kyrenia. Dans ce second volet il y a carrément une bataille pour que le culte d’Ochin se proclame unique culte autorisé dans la ville. Pour le coup, les combats sont bien plus frontaux et une guerre interne se livre à l’intérieur du Temple. On comprend que celui-ci est fragilisé par des divergences importantes. Entre ceux qui cherchent à se faire bien voir du Patriarche, ceux qui veulent se débarrasser des plus gênants et redorer l’image du Temple et ceux qui roulent pour eux… On se dit que le culte n’est pas prêt de s’en sortir.

Dans ce dernier tome, Ochin se dévoile comme jamais. Et ce culte (qui est loin d’être cute comme le suggère mon ordinateur) qui nous semblait au démarrage complètement amateur et bien inoffensif se révèle ici bien plus dangereux et obscure qu’on le pensait. (Je n’en dirai pas plus, je refuse de spoiler cette série ! :D)

« Les autres n’avaient qu’à s’en remettre aux dieux, ces dieux pour lesquels ils étaient tous prêts à se trahir, s’étriper, à se saigner dans des jarres. »

De plus, dans ce tome le genre de la fantasy se révèle complètement. En effet, dans le premier livre, les événements se produisant semblaient avoir une cause tout à fait naturelle, mais dans le second tome, le lecteur se fait frapper par le magnifique « Ta gueule, c’est magique » qui est au démarrage, bien déroutant. Et pour le coup, le rationnel fiche le camp et on bascule dans l’ailleurs. Le non concret. Et c’est génial. J’ai été complètement déroutée au démarrage et puis à mesure de l’histoire on rentre complètement dedans et on en redemande.

Nous avons également beaucoup de révélations, dernier tome de série oblige, et pour le coup, on ne peut pas s’empêcher de tourner les pages pour en savoir plus, jusqu’à ce magnifique twist qui vous empêche tout bonnement de lâcher le livre tant que vous n’avez pas le pourquoi du comment. Et je crois que Gabriel Katz a réussi son coup.

Pour finir, nous avons une fin absolument injuste et horrible tant elle est ouverte, ce qui m’a même laissée croire que mes pages avaient été perdues à l’impression. Mais non. Et cette fin est juste hyper frustrante. On ne peut pas rester là-dessus, c’est jute horriblement sadique. Et on ne se rend pas compte de cela. On arrive au chapitre 52, on se dit « Oula. Encore beaucoup de questions sans réponse et… Ah. 3 pages… » et c’est dramatique.

 » – Un chroniqueur peut faire ce genre de bénédiction ? demanda l’officier à voix basse.
– Non. Et tu sais quoi ? Tous les jours j’ai envie de me réveiller à côté d’une femme. »

En conclusion : ♥♥♥♥♥ Un énorme coup de cœur pour cette saga portée avec brio par des personnages tous forts et singuliers et un univers vraiment additif. Les pages se tournent sans jamais s’arrêter. il y a de l’action, de l’humour…

De manière générale je vous conseille, que dis-je, je vous somme de lire cette excellente saga. Pour ma part, je prends le prochain bateau direction le Royaume d’Hélion à la découverte du premier tome du Puits des Mémoires !

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Le tome 1 : La marche du Prophète 

Par Nina


14 réflexions sur “Aeternia : L’envers du monde par Gabriel Katz

  1. J’ai tellement hâte de découvrir la fin des aventures de Leth Marek et les autres. Desmeon est celui que j’attends le plus, il s’est vraiment démarqué dans le premier tome. Le thème de la religion et ses travers par l’homme est très bien exploité et j’ai hâte de voir comment évolue l’histoire dans ce second tome.

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    1. Franchement, je ne peux que te conseiller de foncer ! Il se passe des choses auxquelles on ne s’attend absolument pas (mais qui ont un impact positif hein!) & à propos de Desmon, je peux te dire que tu vas être servie !!!!! 🙂
      Je suis d’accord avec toi, le thème de la religion est très présent mais n’est à aucun moment lourd ! Si jamais tu publies ton avis, n’hésite pas à mettre ton lien ici, je viendrai te lire avec plaisir 😉

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      1. Il faut au moins ça oui ! ^^
        Non très franchement, ce n’est peut-être pas la série la plus connue de Gabriel Katz, mais je te conseille vraiment de tenter, d’autant plus que ce n’est qu’une duologie, donc si tu n’aimes pas, ce n’est pas trop long ! (Mais normalement tu seras obligée d’aimer ! ^^)

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On en discute ? ;)